27 juillet 2012

Travailler en été


J'ai fait le choix, étrange pour certains, de ne pas prendre mes congés durant les "grandes vacances". Tant que je peux me le permettre, j'aime vivre en décalé de la foule, d'autant plus que j'habite une région touristique qui m'offre déjà plage et soleil sans avoir à traverser la France, alors pourquoi se précipiter ? Mais bien que ce soit un choix, travailler en été est une expérience particulière, me transformant en fourmi, alors que mes compatriotes aiment à se prendre le temps de quelques semaines pour des cigales...

Travailler en été, c'est vivre au gré des départs en vacances de ses collègues, de leur impatience, de leur frétillement à l'approche du jour J, de leur agitation voulant boucler tous leurs dossiers avant de partir en congés.

Travailler en été, c'est observer de son bureau le ballet annuel des juillettistes et aoûtiens, et s'amuser de leur chassé croisé synonyme de routes embouteillées.

Travailler en été, c'est travailler différemment, parfois au ralenti, souvent en sous effectif, mais aussi découvrir de nouvelles personnes et prendre un bain de jouvence grâce aux jeunes saisonniers.

Travailler en été, c'est profiter à notre manière de cette époque de l'année. J'aime la possibilité qui s'offre à moi de prendre des bouffées d'air en bord de mer à coups de soirées pique nique, de donner malgré tout à ses semaines de travail un petit côté estival.

Travailler en été, c'est revoir ses collègues, le teint halé mais traînant des pieds, soupirant que leurs vacances soit déjà terminées, leurs valises déjà rangées. C'est se délecter du récit des vacances des autres, augmentant  proportionnellement notre soif de départ, tout en jubilant de cette petite voix qui nous dit que pour nous les vacances sont à venir.

Travailler en été, c'est commencer seulement à réfléchir et planifier ses futures vacances, alors que la plupart sont en train de les vivre.

Travailler en été, c'est ne pas angoisser en voyant qu'on est déjà bientôt en août ou de sentir son pouls augmenter à la vue de l'invasion des cartables et autres fournitures scolaires dans les étals des magasins, mais  juste se dire que plus les jours passent plus notre tour viendra, et que l'on sera bien content de ne pas être  là lors de l’effervescente et déprimante rentrée de septembre.

Travailler en été, c'est faire durer le suspens, augmenter le désir et les rêves d'évasion par la frustration indirecte et incontrôlable que l'on ressent.

Travailler en été est une douce torture pour masochiste en herbe.

Travailler en été, c'est n'avoir jamais autant attendu le temps de la rentrée...
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Bref je me suis fait taguée...

Un jour, j'ai reçu un message de l’adorable Louise du blog Les lubies de Louise où elle m'annonçait qu'elle m'avait taguée. 
Taguée, moi ? Oh sans déconner ! 
Entre surprise et flatterie, entre envie d'y participer et manque d'idées, 
j'ai finalement pris le temps et me suis lancée...
Alors pour celles qui ont envie d'en savoir un peu plus sur ma modeste personne, 
vous n’avez qu'à lire ce qui suit...
Bref, je me suis fait taguée...


Les règles du jeu

1) Ecrire 11 choses sur soi
2) Répondre aux 11 questions posées
3) Créer 11 nouvelles questions
4) Choisir 11 nouvelles personnes à qui ces questions sont destinées




11 choses essentiellement futiles à savoir sur moi...


1) Petits, certains veulent être pompier, d'autres maîtresse d'école, moi je rêvais d'être Indiana Jones, prof d'histoire et archéologue. Rêve brisé lors de ma première année de fac d'histoire, année que j'ai stoppé après les premiers partiels, bien que réussis, car au fond je ne voyais pas comment j'allais nourrir ma famille en étant à le recherche de l'arche perdue.


2) Je n'ai pas de deuxième prénom, mes parents n'en voyaient pas l'intérêt, et au fond moi non plus. Mais au CP, quand la maîtresse nous a demandé de faire notre carte d"identité et d'écrire tous nos prénoms, je me suis retrouvée bien seule avec mon prénom unique. Devant ma mine déconfite, la maîtresse m'a autorisé à rajouter les prénoms que je voulais. Résultat, sur ma fausse carte, pas 2 mais 10 prénoms, ceux de mes supers copines de classe.


3) Le sport et moi on n'est pas amis. Je dirais même que je suis une maudite du sport. Je me suis peu blessée dans ma vie, mais la plupart des fois cela est arrivé lors d'exploits sportifs. Genou ouvert, triple fracture du petit doigt, entorse de la cheville, claquage du fessier droit... Avec mon CV, il n'est pas étonnant que je fusses la bête noire des profs de sport !


4) Je suis une addict au fromage de chèvre, au point que souvent au restaurant je ne peux m'empêcher de prendre les plats incluant celui-ci, me privant d'autres plaisirs et de certaines découvertes.


5) J'aime le bon vin, et adorerais prendre des cours d'oenologie afin de cultiver ce petit plaisir... avec modération bien sûr !

6) Je ne travaille pas le lundi depuis au moins 6 ans. Bon à la place, je travaille un samedi sur 2 mais ça me va très bien comme ça. Le lundi c'est mon jour à moi. Alors que tout le monde rumine à l'idée de reprendre le boulot, moi je profite encore ce jour là de mon week-end. I love mondays !!!


7) Les cordonniers sont les plus mal chaussés, et bien les bibliothécaires rendent toujours leurs livres en retard. C'est maladif, impossible de rendre mes livres en temps et en heure. Heureusement que c'est moi qui envoie les lettres de rappel...


8) Je rêverais de savoir me coiffer. Pas juste me brosser les cheveux, mais se faire de jolies coiffures tellement plus féminines et profiter enfin de ma longueur de cheveux. Je regarde les tutos qui semblent plus simples les uns que les autres, je teste et pourtant je n'arrive à rien. Un vrai mystère capillaire...


9) Je suis une fille à liste, pas forcément par plaisir, mais plus par nécessité car j'ai une vraie mémoire de poisson rouge...


10) Je ne me trouve jamais plus féminine que quand j'ai du vernis sur les ongles. Une fois la couleur posée, je trouve chacun de mes gestes beaucoup plus gracieux et glamour, et je ne me lasse pas alors de regarder mes mains. Pour moi se faire les ongles, c'est la coquetterie ultime !


11) J'ai pleuré comme une madeleine lors de la diffusion du dernier épisode de Friends. J'avais réellement la sensation d'avoir dit adieu à de vrais amis ce soir là. Et honnêtement, ils me manquent !


Mes réponses aux 11 questions posées...

1) Quelle est l'histoire de ton blog ?
Mon blog et moi, c'est une longue histoire... Je blogue sur cette version depuis 2008, mais j'ai eu un autre blog par le passé durant bien 2 ans je pense. Au départ, je me suis lancée un peu pour le fun, un peu par curiosité, un peu pour m'exercer à écrire et m'améliorer en photo. Ce qui n'était à la base qu'un amusement est devenu par la force des choses un véritable hobby. Au niveau publication, j'ai eu des hauts, des bas, mais depuis quelques mois, j'ai redécouvert le plaisir de bloguer et de partager, et je me sens émulée par de nouvelles et récentes rencontres, notamment grâce à Hellocoton. Actuellement, il ne se passe pas une journée sans que je ne me dise "tiens ça ferait un bon post !"

2) Quel est ton blog "coup de coeur" du moment ?
Oulala, j'en ai plusieurs, dur de choisir ! J'aime énormément ce que j'appelle les blogs fouillis, qui n'ont pas vraiment de thème, un peu comme le mien d'ailleurs. Qui peuvent autant parler de déco, donner des DIY, en passant par la case mode, tout en se questionnant sur le rôle de maman ou la vie des femmes. J'aime y retrouver le reflet de l'image de la femme d'aujourd'hui que je me fais, moderne et multiple. Pour en citer quelques uns (en choisir un serait beaucoup trop dur), je dirais Zess, Poulette Magique, Natacha Birds ou Cherry Lou pour les plus connus, mais j'ai récemment découvert Maman Taupe et Débobrico dont je ne loupe aucun article. 

3) Quel est ton rituel beauté inébranlable ?
Je déteste sortir sans maquillage. Même juste pour aller acheter le pain ou poster une lettre, je check toujours mon teint avant de sortir et prend toujours le temps de mettre un peu de mascara car ça mange pas de pain mais ça change tout !

4) Quel est ton parfum préféré ?
C'est idiot, mais c'est le parfum que mon chéri portait à l'époque où nous nous sommes rencontrés, il y a 13 ans (oui je sais, OH MY GOD !!!). Aujourd'hui, il ne le met plus, car il aime bien en changer régulièrement, en tester de nouveau, mais dans ma mémoire olfactive cette odeur est gravée à jamais et me ramène irrémédiablement sur les bancs du lycée.

5) Ton dernier achat inutile mais qui fait trop plaisir ? 
C'est pas très vieux, puisque ça remonte à dimanche dernier : mini craquage dans la dernière ligne droite des soldes chez Monoprix alors que j'étais venue acheter des couches en dépannage, je suis tombée sur un petit sac tout mignon, aspect mi-paille / mi-vinyl rose fuschia, qui fleure bon l'été, parfait pour nos futures vacances. En plus étant soldé à 70% il n'y avait aucune raison d'hésiter et de ne pas se faire plaisir... 

6) Es-tu plutôt sucré ou salé ?
Les deux mon capitaine ! Honnêtement ça dépend des jours et de ce que j'ai sous les yeux. Mon gros problème c'est que tout me fait envie et que je peux autant craquer pour un bon bout de fromage que pour un succulent macaron... Gourmandise, tu auras ma peau !

7) Quelle est ta recette favorite ?
Recette préférée à manger, c'était les gnocchis que ma grand-mère italienne me préparait avec amour et patience (elle se levait aux aurores rien que pour me faire plaisir). Inimitables !
Recette préférée à faire, le tiramisu aux framboises, et comme dirait Oncle Bens, "c'est toujours un succès !!!"

8) Côté bijoux, tu es plutôt or ou argent ?
Argent sans hésiter. Je ne saurai pas dire pourquoi mais je trouve que l'or ne me va pas visuellement parlant.

9) Quel est ton passe-temps favori ?
La photo, et ce depuis toute petite. On peut dire que durant mon enfance j'ai coûté très cher à mes parents à cause de toutes le pellicules que j'ai utilisé et fait développé. Heureusement, le numérique est depuis entrer dans ma vie...

10 ) As-tu des animaux de compagnie ? Si oui, lequel ?
J'ai si on peut dire un chat. Il ne vit pas chez moi, mais chez mes parents. Je l'ai adopté durant mes études, et une fois que j'ai eu à quitter le cocon familial, j'ai fait le choix de le laisser là où il avait toujours vécu, afin de ne pas l'obliger à vivre en appartement après tant d'années à profiter d'une grande maison avec jardin et plein de petites bébêtes à chasser. Ah au fait il s'appelle Stitch, et c'est un énooorme chat noir (et non je ne suis pas superstitieuse).

11) Un rêve de petite fille que tu voudrais réaliser ?
Je n'aime pas trop parler de mes rêves, de peur qu'ils s'évanouissent au petit matin... Ils sont rangés dans un coin de mon coeur en attendant de devenir peut-être un jour réels ou de simplement rester ce qu'ils sont déjà, de jolies espoirs...

Les 11 questions que j'ai envie de vous poser...

1) Qu'est-ce qui t'a poussé à un jour rejoindre la grande famille des blogueurs ?
2) Où puises-tu ton inspiration ?
3) Quelle est la première chose que tu fais le matin ?
4) Une chanson qui te trotte dans la tête en ce moment ?
5) As-tu un livre sur ta table de chevet ? Si oui, lequel ? 
6) Baskets ou talons ? Telle est la question...
7) Quel est le geste beauté dont tu ne pourrais te passer ? 
8) As-tu un objet qui ne te quitte jamais ? Et si oui pourquoi ?
9) Quel est ton plus beau souvenir de vacances ?
10) La destination inédite où tu rêves d'aller ?
11) Et pour finir, quel est ton mot préféré ?


Les heureuses élues...


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26 juillet 2012

Devrai-je te dire...

Hier, tu m'as annoncé que tu étais enceinte.
C'est tout neuf, tout frais, le test à peine confirmé, tu as voulu m'en parler, te libérer de ce trop plein d'émotions qui depuis t'assaillent, partager avec moi ce doux secret que tu espérais depuis si longtemps malgré ton jeune âge.

Je suis heureuse pour toi, cela va sans dire, toi, ma petite soeur d'adoption, mon jumeau maléfique comme tu aimes te définir. Je suis heureuse mais en même temps je ne peux m'empêcher d'avoir peur...


Devrai-je te dire de faire attention, de prendre le temps de digérer la nouvelle, de ne pas la hurler sur tous les toits, que la vie est belle, mais qu'elle peut aussi nous jouer de mauvais tour, que le miracle de la vie est fragile, que derrière le bonheur qui t'emporte maintenant peut se cacher des écueils que personne ne voudrait voir venir, que j'ai trop eu d'histoires malheureuses autour de moi qui m'ont rendu peut être trop prudente, de protéger ton coeur en ne rêvant pas à ce futur proche trop vite, trop fort, de pas trop idéaliser ta grossesse et l'enfant à venir, de vivre au jour le jour et de te nourrir de la beauté de chaque instant en sachant que cette sensation de plénitude peut être éphémère, de prendre soin de toi ?

Mais aurai-je aimé entendre ces paroles quand je fus à ta place il y a deux années de cela ? Aurai-je aimé qu'on me remette les pieds sur terre alors que je m'étais envolée si haut dans les nuages, me sentant alors intouchable ? Je ne pense pas. Tu as droit à ta part de bonheur comme tout le monde, qui serai-je pour te la voler ? Alors je vais me taire pour ne pas t'enlever ton beau sourire et te laisser profiter de cet instant unique où tu apprends que tu portes la vie.
Alors rêve ma belle, mais sache que même si tu es haut dans le ciel, je ne te perds pas des yeux et que je serai là si jamais le temps s'assombrit...
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"La grand-mère de Jade" de Frédérique Deghelt

Aujourd’hui, j'ai envie de vous parler d'une lecture qui date d'il y a déjà quelques mois mais qui a indéniablement laissé une trace en moi, et résonne toujours dans mon coeur et mon esprit.


Pour éviter à sa grand-mère un placement en maison de repos, Jade « l’enlève » et l’installe dans son appartement parisien. L’octogénaire savoyarde et la jeune femme célibataire, journaliste indépendante, vont tisser avec douceur et simplicité une vie commune nourrie de leurs souvenirs. 

L’auteur livre ici un récit intimiste à deux voix : celle de Jade, écrivain en devenir et celle de Mamoune, lectrice de toute une vie, passionnée et secrète. Se construit alors un échange littéraire au cours duquel elles se livrent et se découvrent. Grâce à Mamoune, touchante dans sa dignité chancelante, l’appartement de Jade devient le lieu de tous les possibles.

C’est un roman profondément vivant et tendre, qui tout en abordant des sujets fondamentaux comme la place des personnes âgées dans notre société, fait beaucoup de bien par sa douceur et son humanité. Il a remué en moi de doux souvenirs d'une grand-mère tant aimée mêlés à la douleur de l'absence toujours présente même après plus de 6 ans...

 La grand-mère de Jade
de Frédérique Deghelt
Actes Sud, 2009


 J'aime beaucoup l'écriture de Frédérique Deghelt. La grand-mère de Jade est son deuxième roman. Son premier La vie d’une autre est plus connu, en partie grâce à sa récente adaptation cinématographique. J'en avais également beaucoup apprécié la lecture, mais plutôt que de vous offrir un nouveau long discours, je vous renvoie vers le bel article qu'en a fait Submarine, il y a quelques jours de cela.
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25 juillet 2012

"C'est tout son papa"

Depuis la naissance de notre fille, je pense que c'est la phrase que j'ai le plus entendu. Les gens adorent s'adonner au jeu des ressemblances, c'est plus fort qu'eux, c'est humain. Malheureusement pour moi, il est clair qu'au milieu de ma fille et de mon chéri, je suis la grande perdante. Chez elle, on remarque les beaux cheveux blonds que son papa avait petit, on admire leurs beaux yeux du même vert, on rit de leurs bouilles rondes. Mère Nature a choisi son camp et a même poussé le vice à son extrême, jusque dans les moindres détails, allant jusqu'à leur faire partager le même grain de beauté au dessus de la fesse droite.
Génétique 1 - Koxie 0 
"Ne te vexe pas, mais c'est vraiment tout lui". Non je ne me vexe pas, mais je ne peux m'empêcher d'être un peu jalouse. A chaque fois qu'on me le fait remarquer, derrière le sourire se cache un petit pincement au coeur car j'ai soudain l'impression stupide que je ne suis pour rien dans cette histoire. C'est sûr que des 2, c'est à lui qu'elle ressemble le plus, mais quand même n'a t-elle rien hérité de moi ? N'y a t-il pas en elle un je ne sais quoi qui fasse immédiatement pensé à moi ? A première vue peut-être pas pour le commun des mortels, mais à y regarder de plus près je suis plus présente en elle qu'on ne le croit. Certes je ne lui ai peut-être pas transmis ma couleur de cheveux, mais je me retrouve dans toute une série de petits détails qui font d'elle à n'en plus douter ma fille...
...son espièglerie
...ses talents de comédienne
...ses cuisses potelées
...sa passion pour les chaussures
...son goût de la lecture
...sa gourmandise et son immense appétit
...sa marmotte attitude
...sa coquetterie
...sa langue bien pendue
...sa joie de vivre


Et si on arrêtait de jouer à ce jeu pas si intéressant au fond ? Ce que je vois quand je la regarde ce n'est au fond pas moi ou lui, mais nous, notre amour. Nous avons créé un petit être, une petite vie, une petite personne, un petit bout qui un jour deviendra grand et ne ressemblera alors qu'à lui-même.
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24 juillet 2012

Manger des fleurs ? J'ai testé...

L'été est, je trouve, la saison parfaite pour la nouveauté, laisser libre court à son imagination, tenter de nouvelles expériences. En cette saison, on se sent bien, emportée par le soleil et l'énergie que nous redonne la perspective de s'offrir quelques jours hors de la cadence infernale habituelle et quotidienne. Je vois de plus en plus autour de moi des personnes qui établissent des "to do list" de l'été. Coucher sur le papier ou le clavier les envies ou les besoins que nous avons envie d'assouvir, pourquoi pas, il faut que je réfléchisse à tout ça. Personnellement, pas besoin de l'été, pour être submergée d'idées. J'ai dans un coin de ma tête une "to do list" perpétuelle bien trop longue et fouillie...
Manger des fleurs était une de ces envies, une de ces curiosités que je m'étais promis de tester un jour. Depuis ce weekend c'est chose faite. Sans préméditation, juste une découverte lors de mon marché hebdomadaire, au milieu des bouquets champêtres, une jeune femme vends également des fleurs comestibles. L'occasion est trop belle, ce sera aujourd'hui ou jamais. Sur ses conseils, j'opte pour une petite barquette de capucines, à la jolie couleur orangée, au petit goût de radis paraît-il, parfaites pour agrémenter une salade d'été.


Aussitôt rentrée, aussitôt préparée, enfin préparée c'est un grand mot, juste déposée sur ma salade, tout à fait au niveau de mes compétences culinaires. A la texture, une certaine douceur, un coeur croquant, effectivement un petit goût de radis, léger, frais. Au fond, cela m'a plus amusé qu'autre chose, l'assiette était jolie, coloré, florale. Après je pense, que pour vraiment en profiter, il faut offrir à ces fleurs comestibles un bel écrin culinaire afin qu'elles offrent tout leur arôme. Après les avoir goûter, apprendre à les cuisiner, voilà une nouvelle envie à rajouter à ma "to do list"...







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23 juillet 2012

Guirlande en pompons de papier de soie - DIY

Les 2 ans de ma chérie d'amour approche à grands pas. Dans 2 semaines, ce sera la fête à la maison, et comment vous dire, pour ce petit bout de chou j'aime bien me décarcasser (parce qu'elle le vaut bien). Je rêve de lui offrir un goûter magique sous les arbres, on verra si le temps le permet (ici il pleut rarement ce serait quand même ballot que ça arrive juste ce jour là). Bon bref, mais en tout cas, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur, j'ai envie de lui créer un décor tout en douceur et girly à souhait. 

Ça faisait un moment que j'avais envie de tester les pompons en papier de soie, et j'ai enfin trouvé une occasion de le faire. J'ai donc choisi de faire certes des pompons, mais après inspection de mes placards, de les monter en guirlande avec de jolies boules, à l'aspect très nature, vestige d'un Noël je pense. 
Allez c'est parti pour un petit DIY, simple, rapide et pas cher... 


Matériel :

♥ du papier de soie
♥ une paire ciseau
♥ du fil
♥ des jolies boules


Découpez vos feuilles de papier de soie, ou prenez les entières, mais le but est de se retrouver avec 10 rectangles de même taille. Plus la largeur de vos rectangles seront grands plus vos pompons seront imposants, la largeur déterminant la circonférence de vos pompons à peu de choses près. 
Pour cette guirlande, j'ai découpé des rectangles de 13x10, résultat de plusieurs pliages successifs de ma grande feuille de papier de soie. 
Bref prenez 10 rectangles de papier de soie, positionnez les, les uns sur les autres, à la verticale (face à vous).



Pliez vos 10 rectangles en accordéon.




Une fois votre accordéon terminé, attachez l'ensemble en son centre à l'aide de votre fil, en serrant bien, afin qu'il ne glisse pas lors des opérations suivantes.


Coupez les extrémités de votre accordéon selon l'effet souhaité : en arrondi, en pointe, en triangle, avec des ciseaux crantés... Moi j'ai coupé en arrondi comme ceci...


En suite prenez un des 2 cotés de l'accordéon et dépliez les feuilles une à une avec délicatesse (attention le papier de soie c'est fragile). Puis faites de même avec le deuxième.




Une fois votre pompon entièrement déplié, ajustez les feuilles pour obtenir un joli ensemble tout rond et bouffant.


Pour ma guirlande, j'ai donc réitéré ces opérations 3 fois et ainsi créé 3 jolis pompons. Ensuite il a suffi d'enfiler le tout sur mon fil, en alternant avec mes petites boules, un petit noeud à chaque boule ou pompon pour que le tout tienne parfaitement.


 Et voilà le résultat. Reste à trouver un endroit où l'accrocher...


  

  






Bon moi j'y retourne car je ne vais pas me contenter d'une seule guirlande,
et j'ai encore en tête d'autres petites déco à faire donc je vous parlerai plus tard...
♥♥♥
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20 juillet 2012

Longue distance

Une de mes amies est devenue maman il y a presque 2 mois maintenant d'une adorable petite fille. Jusque là rien de bien original en soi, à mon âge, les heureux évènements se multiplient et s’enchaînent ne nous laissant pas le temps de nous réjouir d'une bonne nouvelle qu'il y a aussitôt une autre bonne raison de sortir  une bouteille de champagne (bon ça je vais pas m'en plaindre). Mais cette petite fille, cette naissance, cette amie sortent du lot (pardon pour les autres). Déjà parce que c'est une amie particulière, là encore que je connais depuis l'adolescence, que je n'ai jamais quitté bien qu'elle ne cesse de s'échapper, choisissant comme lieu de résidence le Monde, en devenant une sorte de nomade, changeant de pays au gré de ses envies, des propositions de travail aussi, trouvant en chemin son grand amour de sa vie. Depuis quelques années, elle a posé ses bagages avec l'homme qui est devenu son mari dans la baie de Hong Kong, autant dire l'autre bout du monde pour moi pauvre petite française. Malgré la distance, notre amitié résiste et s’entretient désormais en version 2.0 à coups de mails ou de Skype. Nous suivons les rebondissements de la vie de chacune au gré des messages, tels des dépêches AFP. Nous saisissons toutes les occasions de nous voir lors de ses courts passages en France. J'ai alors du mal à la partager avec les autres personnes qui l'attendent, tellement son manque durant l'année se fait sentir, et tellement le peu de jours qu'elle reste passent à toute allure, ne nous laissant pas le temps de respirer, de nous poser, de profiter, rendant nos rencontres intenses et toujours fortes en émotions. En particulier l'année dernière quand j'ai enfin pu lui présenter mon petit bout de moi en chair et en os. Bref c'est donc une amitié particulière dans toutes les sens du termes...

Il y a donc 2 mois elle a eu la joie d'accueillir une adorable petite fille. Malheureusement, son bonheur de devenir maman a aussitôt été entaché de tristesse et d'inquiétude, son petit bébé ayant à se battre et à donner toutes ses forces contre de vilains problèmes médicaux. Depuis pas de répit pour les jeunes parents, devant affronter tout ce qu'on ne souhaite pas imaginer quand on écrit les scénarios idylliques en attendant bébé. Ces premiers instants à elle lui ont été tout simplement volés, c'est ainsi, c'est injuste. Mais elle forte si forte pour sa petite fille, et profite de chaque seconde en sa compagnie, se saisit de chaque sourire qu'elle puisse graver dans sa mémoire. Aujourd'hui la situation semble s'améliorer, en tout cas se stabilise. Dieu a peut-être enfin compris qu'il fallait les laisser tranquilles. 


Et moi dans tout ça, je me sens bien démunie face à sa douleur, face à ses angoisses. J'essaie d'être présente comme je peux, par des petits mots pour lui dire que je pense à elle, qu'elle ne me quitte pas de la journée, des petits mots pour prendre des nouvelles, des petits mots que j'égraine mais qui semblent parfois tellement peu... J'aimerais pouvoir prendre l'avion, là sur le champ juste pour quelques heures, juste pour lui prendre la main, juste pour être là, physiquement, concrètement. Mais en attendant qu'un petit génie exauce mon souhait, ou que je puisse enfin me payer mon putain de billet d'avion, mon coeur fait lui chaque jour le voyage, afin de lui apporter mon amour et mes ondes positives version longue distance...

Source : Margaux Motin
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19 juillet 2012

La tyrannie des petits coeurs


Il y a un mois, je vous parlais de la drôle d'espèce à laquelle j'appartiens, les blogueurs. Je prends désormais un véritable plaisir à m'occuper de mon petit jardin non secret, à l'améliorer, à l'enrichir. Mais je me rends compte que ce "hobby" prend de plus en plus de place dans ma vie. Avoir un blog c'est du travail, et petit à petit je me laisse prendre au jeu. Au début, je bloguais pour moi et uniquement pour moi. Peu m'importait les stats ou le nombre de commentaires, j'étais seulement guider par mon envie d'écrire et de m'aménager un petit espace d'expression personnel. Mais tenir un blog c'est aussi avoir dans un coin de sa tête l'envie de partager et d'échanger, sinon autant se contenter d'écrire un journal intime. 


Il y a un peu plus d'un an, sous les conseils d'une amie réelle mais également blogueuse, je me suis inscrit sur la plateforme Hellocoton, sorte de réseau social pour blogs féminins, permettant ainsi aux blogs de sortir de l'anonymat, se créer un réseau de congénères, de découvrir d'autres univers, de réels talents, de belles tranches de vie, et donnant une plus large audience à mon petit et modeste blog. Au début, je fus impressionnée par les stars, me sentant un tout petit poisson dans la mare aux belles sirènes, me demandant si j'avais réellement ma place au milieu de celles-ci. Puis le nombre de visites a augmenté, suivi de près par les petits coeurs signifiant que mes articles trouvés leurs lectrices, et l'ajout de commentaires toujours adorables et bienveilants. Enfin, je me suis retrouvée dans la sélection du jour, mise en avant quotidienne établie par les équipes d'Hellocoton, une fois, puis deux, puis de temps en temps, au gré de mes articles plus ou moins réussis. Petit à petit, j'ai pris confiance en moi, en mon écriture, et me suis soudain mise à penser que je pouvais être au fond quelqu'un d'intéressant, que j'avais moi aussi quelque chose à dire, et avais donc tout naturellement ma place, même toute petite, dans la blogosphère. 


Soudain, sans que j'y prenne garde, je me suis laissée entraîner dans le tourbillon de la course aux petits coeurs. Je me suis mise à surveiller tel le cours de la Bourse mes stats, à suivre mon nombre d'abonnées, à me réjouir quand un article suscitait l'engouement. J'aime plaire, en tout cas que mes articles plaisent, qu'ils soient lus, appréciés et compris par d'autres. Je pense que c'est tout à fait humain, rien de grave en soi. Mais ce tourbillon m'emporte parfois trop loin, devenant à certains moments limite obsessionnel, une forme de tyrannie que je m'appliquerais à moi-même. Avec un peu de recul et le peu de lucidité qu'il me reste, je me demande si à force, je ne me perds pas en chemin et ne passe pas à côté de l'essentiel. Pourquoi blogue-t-on ? Je me pose la question. Pour soi-même, pour les autres, pour obtenir des petits coeurs ? Qu'est-ce qui me pousse à passer autant de temps devant mon ordinateur ? Hier, j'ai eu un élément de réponse. J'ai publié un article qui me tenait à coeur, sur des personnes qui ont une place à part dans ma vie, ma meilleure amie et son adorable petite fille. Et en retour, elle m'a laissé cet adorable commentaire : 
"Je t'aime, je te le dis pas assez mais je t'aime de tout mon coeur"

J'ai alors été envahie par une jolie vague d'émotions et tout est devenu clair dans ma petite tête : c'est pour des moments comme ça que je blogue. Parvenir à toucher les gens, à leur faire partager mes pensées, mes sentiments, mes passions. Bien qu'étant incroyablement bavarde, dès qu'il s'agit de ce que j'ai dans la tête ou dans le coeur, je suis plus à l'aise à l'écrit et préfère me cacher d'une certaine façon derrière les mots. Devant ce commentaire, peu m’importaient les stats et le nombre de visites. Ce qui comptait alors c'était de l'avoir touché elle, mais aussi les gens, qu'ils me soient proches ou non, qu'ils soient 2 ou 1000, qui avaient pris le temps de partager ce moment avec nous en le lisant.

Bloguer me permet de faire partager le temps de quelques phrases qui je suis réellement et de laisser s'exprimer une partie de moi-même, et c'est devenu au fur et à mesure des articles un véritable besoin. Evidemment que je suis plus que ravie d'avoir des commentaires à lire, des personnes qui apprécient ce que j'écris, et des abonnées qui me suivent, mais au fond tout ceci est à prendre pour ce que c'est, un beau et grand bonus et non une fin en soi. Je ne suis pas une star de la blogosphère, et ne cherche pas à l'être. J'admire celles qui le sont, j'aime les lire, et participe à leur succès, mais pour autant dois-je avoir des complexes parce que j'exerce en amateure ? Je ne le pense plus, et à l'avenir, au-delà des chiffres et des stats, je ne prendrai désormais comme valeur essentielle et unique le plaisir que je trouve à m'occuper de ce petit bout de moi.
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18 juillet 2012

Dieu surfe au Pays basque

Je l'avoue, ces derniers temps j'avais un peu délaissé le plaisir de la lecture aux profit de nouvelles passions, de nouvelles envies. C'était sans compter sur l'été qui est à mon humble avis, une saison idéale pour renouer en douceur avec ce plaisir égoïste et tout personnel, en particulier quand comme moi on a la chance de pouvoir s'offrir des moments de farniente au calme au bord d'une piscine...


Un homme, une femme, chabadabada... Ils se sont rencontrés sur la côte basque, où ils ont l'habitude de passer leurs vacances. De cette romance estivale naît une histoire d’amour, puis un désir d’enfant. Mais la vie va bientôt reprendre ses droits en confrontant ce jeune couple à la douleur d'une fausse couche.

Dans Dieu surfe au Pays basque, roman largement autobiographique, Harold Cobert livre sa colère et son désarroi. Alternant les souvenirs heureux et les épreuves du présent, il nous confronte aux aléas de l'existence. Le sujet est certes difficile mais l’auteur parvient à nous le raconter sans pathos mais avec beaucoup de dérision, d’émotions et de tendresse. Un roman fort, une magnifique déclaration d’amour, pour une lecture qui reste longtemps après dans les esprits. 

J'aime être bouleversée par mes lectures, en particulier quand elles font écho à des bribes de ma vie ou celle de mes proches, et je peux dire que ce livre m'a littéralement chamboulé, me renvoyant sur cette même côte atlantique auprès d'une amie qui m'est chère. Une lecture dure et douce à la fois, bouleversante et drôle à souhait, comme la vie parfois...

Dieu surfe au pays basque
d'Harold Cobert
Ed. Héloïse d'Ormesson, 2012


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L'amitié en héritage

Elle et moi on se connaît depuis plus de 15 ans. Nous avons partagé nos joies, nos peines, nos doutes, nos combats ; nos années collège, nos longues études, nos choix de carrière, nos vocations, nos grands amours... Nous n'avons jamais été franchement fusionnelles, mais il y a toujours eu ce doux lien entre nous, cette complicité typiquement féminine. La vie nous a parfois séparé mais toujours pour mieux nous rassembler. Nous avons toujours partagé une amitié sincère et un vrai bonheur de passer du temps ensemble. Je l'admire, c'est un peu mon modèle. Elle m'agace parfois avec ses adorables défauts. Je trépigne d'impatience lorsque l'on a rendez-vous. J'aime cette faculté que l'on a de pouvoir disserter pendant des heures sur l'art, la littérature, le shopping, rêver ensemble aux belles destinations que l'on aimerait faire (et qu'elle fait réellement), tout en faisant les idiotes et rire comme des gamines pour des bêtises que nous sommes les seules à comprendre. C'est ma capsule temporelle personnelle, à ses côtés j'ai de nouveau 15 ans...

Les hasards de la vie ont fait que nous avons eu la chance et le bonheur de devenir maman à 6 mois d'intervalle, une jolie petite fille chacune, pas de jalouse. 2 bébés bonheurs venus surprendre nos vies sans qu'on s'y attende vraiment, sans que l'on soit prêtes réellement. 2 bébés venus nous couper le souffle, 2 vies chamboulées au même instant, ça aide lorsqu'on devient maman. Aujourd'hui elle est la marraine de ma fille, une évidence, une demande faite au milieu des larmes de joie aussitôt l'annonce de la future arrivée de mon bébé faite. Nos 2 poupées ont 6 mois d'écart, une née dans la chaleur de l'été, l'autre dans les frimas de l'hiver. 2 petites filles que nous aimons aujourd'hui voir ensemble, partager comme nous, un vrai bonheur d'être là, une même joie de vivre. On voit leur large sourire quand elles se regardent, se jugent, se cherchent, s'amusent l'une de l'autre, se font rire mutuellement, se bisoutent. Instants magiques de 2 petits bouts de nanas qui s'aiment déjà.

En les regardant, il nous plaît d'imaginer ce que ces 2 petites filles vont devenir l'une pour l'autre, les liens qui vont se tisser entre elles, et qui sait peut-être que dans quelques années, ce sera ma fille qui écrira ces mêmes mots et éprouvera ces mêmes sentiments pour son amie d'enfance, comme si l'amitié pouvait, comme un trésor, s'offrir en héritage...



  



♥ Chloé (18 mois) et Romane (23 mois) ♥

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16 juillet 2012

New York City Style

1 body, 1 t-shirt, 1 même ville, 1 même rêve...
En attendant de pouvoir un jour aller à New York avec toi, 
mes copines font voyager ton dressing, 
et par un pur hasard, elles ont choisi un modèle quasi identique.


Ma petite pomme d'amour tu as bien grandi...
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Le ras le bol d'une enfant de la télé


Chère télé,

je t'ai tant aimé, mais je sens qu'aujourd'hui notre histoire touche à sa fin. Vois-tu je pense de plus en plus à vivre sans toi, loin de toi. Ces derniers temps, je n'ai plus vraiment le coeur à te rendre visite, et je te l'avoue un peu honteusement, j'ai toujours entretenu des liaisons avec les livres ou même d'autres écrans, qui savent plus me séduire, me parler, me faire vibrer, et qui t'ont désormais remplacé.

Pourtant je t'ai tant aimé. J'ai l'impression de t'avoir toujours connu, de t'avoir toujours eu à mes côtés. J'ai de merveilleux et doux souvenirs avec toi, tu m'as bien fait rire, pleurer parfois, offert une fenêtre inouïe sur des mondes que je ne connaissais pas, permis de belles découvertes, de vrais moments d'évasion, et parfois tout simplement diverti et informé. Mais aujourd'hui tu ne me fais plus rire, plus rêver, et je suis souvent désolée par ce que tu as à me proposer. Peut-être est-ce moi ? Peut-être est-ce toi ? Peut-être est-ce juste la fin classique d'une histoire d'amour qui s’essouffle et se transforme petit à petit en indifférence ? Pourtant je vois bien que tu te débats de toutes tes forces pour me plaire à nouveau, pour reconquérir mon coeur de ménagère de moins de 50 ans. Tu tentes le tout pour le tout pour me garder à tes côtés, mais vois-tu tes efforts sont malheureusement vains, tels des coups d'épée dans l'eau, et ne font qu'entretenir mon désarroi, car je suis déjà loin, si loin de toi que je ne pense pas que tu puisses y faire grand chose. Que veux-tu c'est la vie, j'ai grandi, évolué, au point qu'aujourd'hui je ne me reconnaisse plus en toi, que je ne vois plus ce que nous avons eu en commun, ce qui nous a un jour réuni. Tu me déçois parfois, tu ne m'intéresses plus beaucoup, on ne se parle plus, on ne se comprends plus. Je n'aime pas ce que tu es devenue, aguicheuse, scandaleuse, larmoyante, toi qui était dans mes souvenirs si prometteuse.

Je pense malgré tout ne pas couper entièrement les ponts et te passer à l'occasion quelques petites visites, car une histoire comme la nôtre ne peut se finir du jour au lendemain. Et je sais également que tu gardes malgré tout en toi quelques trésors bien cachés derrière tout ce marasme sentimentalo-réel qui a aujourd'hui pris toute la place. Qui sait, peut-être un jour je retrouverai cette petite étincelle qui me manque aujourd'hui, et que je te regarderai alors à nouveau les yeux dans les yeux et le coeur battant. En attendant prends soin de toi, je sais que tu vaux mieux que ça...

Koxie, une enfant de la télé désenchantée
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13 juillet 2012

Le jour où j'ai choqué ma mère...

J'en ai parlé, il y a quelques temps sur ce blog, je suis bibliothécaire. Un beau métier, que je suis ravie d'exercer, et qui jouit d'une image plutôt positive, bien que parfois ayant un regain de ringardise. Pas toujours facile de défendre la beauté et l'existence du papier, quant tout tend à se numériser et à ne devenir que des codes binaires. Mais ça c'est un autre débat, bref je suis bibliothécaire. Mais comme tout métier je pense, le mien a sa part d'ombre. Bien que je semble innocente et au service de la lecture et des mots, je mène dans les tréfonds de ma bibliothèque des activités sombres qui pourraient heurter la sensibilité de certains dont ma mère...


Hier, elle m'appelle à mon travail, je prend l'appel calant mon téléphone sous mon oreille tout en continuant ce que j'étais en train de faire. On parle de ma fille, de la pluie et du beau temps, et soudain elle fait une pause dans son discours, quelque chose la gêne. "C'est quoi ce bruit, qu'est-ce que tu fais ?" "Ben je déchire les livres." S'en est suivi un gros blanc, je l'avais scotché. Elle n'imaginait pas que moi sa fille, qu'elle pensait avoir bien élevée puisse mettre ainsi fin aux jours de pauvres livres que je suis censée défendre. J'ai remarqué que le livre était un objet à part, de passion et de débat, emprunt de sensibilité, touchant au plus près nos rêves, nos évasions, nos sentiments. Ainsi il devient un objet un peu sacré, en tout cas dont on ne se débarrasse pas comme ça. On ne jette pas un livre, on essaie de lui donner une seconde vie, en le donnant, en le prêtant, en le vendant dans les vide greniers, ou en les confiant à des professionnels comme moi, chargés de l'aider à poursuivre son chemin. Oui mais voilà le livre, ne fait pas exception, il n'est pas éternel, peu passe les années et les siècles, la plupart finiront en étant recycler, en donnant vie à d'autres choses. Une partie de mon travail, loin d'être ma préférée vous vous en douterez, est de parfois prendre la décision de choisir ceux qui partiront à l'échafaud. Les abîmés, les oubliés, les délaissés sont condamnés. Ils viennent s'échouer au pilon, le cimetière des livres, puis je les déchire séparant la couverture du reste des pages pour pouvoir recycler un maximum. Je me rends bien compte que c'est un sujet tabou dans notre profession, mais surtout pour le public, qui comme les abattoirs pour découper la viande, préfère ne rien savoir de cette partie de mon métier et fermer les yeux sur certaines pratiques, sur ce qui se passe dans les coulisses.
Hier, j'ai choqué ma mère...et peut-être vous désormais...

PS : dans la bibliothèque où je travaille, nous avons une politique de "On sauve au maximum". On fait des dons de livres à différentes associations, on propose parfois des dons à nos propres lecteurs, mais on respecte aussi une certaine éthique et quand un livre est en trop mauvais état ou contient des informations totalement obsolètes au point qu'on ne le lirait pas nous-même, pas respect nous ne les donnons pas et ils rejoignent la liste noire des ouvrages à détruire. 
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