29 juin 2012

Emporter tout son petit monde avec soi

Ça fait un moment que j'avais cette idée en tête et le mois de juin fut la parfaite occasion pour la mettre en oeuvre. Ma fille partait 15 jours loin de nous et je me suis dit que cela serait d'une grand utilité en cas de blues de la maison. Je lui ai créé un petit album de toutes les personnes qui font son univers, un imagier de notre famille. 

A 22 mois, le concept de famille est parfois difficile à comprendre, et il est surtout pas toujours évident de se souvenir de tout le monde en particulier quand certains habitent loin de nous et qu'on ne les voit que trop rarement. C'est le cas pour ma chérie d'un de ses grands-pères, de ses taties, d'une de ses marraines, et de plusieurs de nos amis qui ont pourtant réussi à marquer les esprits de notre demoiselle. 

Pour l'occasion, j'ai fait développé nos plus beaux portraits ainsi que ceux de nos proches. Et pour la suite rien de plus simple... J'ai décoré chaque photo au gré de mes envies, apporté une touche de fluo grâce au post-it et aux perforatrices, et collé un trait de masking tape pour pouvoir noter le nom de chaque personne. Puis j'ai rangé le tout dans un joli petit album. Et voici le résultat...


Ma fille a dorénavant à portée de main tout son petit monde qu'elle peut ainsi emmener avec elle au gré de ses aventures. Une belle galerie de portraits qu'elle aime feuilleter un peu chaque jour, comme un joli livre d'images. C'est un peu la version moderne et photographique de l'arbre généalogique. Mais pour ma part  j'ai choisi de l'enrichir de tous les tontons et taties de coeur qui tiennent une place toute aussi importante dans la vie de ma famille. 

Petits extraits...  



 "Papa, Maman et moi"



Son cousin et meilleur complice


 Les marraines

 Sa tatie et tonton du bout du monde... 
(ils habitent Hong Kong, quand je vous dis que c'est le bout du monde c'est pas pour rire !)

Sa tatie de ♥ parisienne  



Cet album n'aurait pas été complet sans la présence de son fidèle Porcinet 


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27 juin 2012

C'est pô juste !!!


Aujourd'hui 27 juin, le jour tant attendu par des milliers de shoppeuses en mal d'été est enfin arrivé. Elles vont enfin pouvoir se lâcher et s'enlever la frustration du soleil qui nous a longtemps boudé. Aujourd'hui c'est le lancement des soldes d'été !!!

Je sens ce frétillement dans l'air, sur la blogosphère ou sur les réseaux sociaux. Je vous sens vous toutes avides de nouveaux inconditionnels dont vous n'avez pas besoin mais que votre penderie vous réclame à corps et à cri. Comme je vous comprends, je suis comme vous, la main au portefeuille prête à dégainer la CB à la moindre envie, au moindre coup de coeur. Oui mais voilà mon excitation est retombé tel un soufflé ce matin en me rendant compte qu'effectivement aujourd'hui démarraient les soldes sauf en PACA !!!

Merdum, pourquoi on est punis nous? Parce qu'on a plus de quotat soleil que les autres ? Qu'on a la plage à portée de main ? Hein pourquoi tant de haine envers nous les gens du sud-est ???!!! Alors oui je peux patienter en faisant mon shopping sur le net, mais c'est pas la même chose, c'est pas la même fête, c'est pas la même guerre dans les rayons, la même frénésie dans les cabines d'essayage ! Surtout je vais être frustrée en lisant les récits shoppinguesques de mes congénères de blog...

Pour moi et mes amis pacasiens, il va encore falloir patienter une semaine... C'est vraiment pô juste !
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26 juin 2012

Timides, faites des enfants...


Mes amis vous diront que je suis la fille la plus bavarde de la Terre, qu'en ma compagnie le mot "silence" n'a pas sa place, la vraie pipelette, la boute-en-train du groupe qui n'hésite pas à donner de sa personne pour mettre l'ambiance. C'est pas faux, je peux pas le nier, mes amis sont une source sûre...mais je me permet tout de même de préciser que ces informations sont à prendre avec des pincettes. Je suis certes cette fille volubile mais uniquement en terrain connu, parmi les miens (ou cachée derrière mon ordinateur). Mettez moi dans un groupe où se trouvent plus de 3 inconnus et vous obtiendrez le strict opposé, une muette qui sourit gentiment voire bêtement. Je déteste devoir faire ma place dans un nouvel univers, car malgré mon côté face jovial, sans peur ni reproche, mon côté pile lui est tout en crainte, gêne, et timidité. Et c'est cette timidité qui fait souvent de moi une associale aux yeux de certaines personnes, en particulier depuis que je suis devenue maman...

L'expérience m'a appris une chose, si vous souhaitez vous faire de nouveaux amis mais ne savez pas quelle approche appliquer, vous n'avez qu'à dégainer votre carte "maman" et vous aurez soudainement plein de personnes qui voudront vous parler sans avoir à fournir le moindre effort. D'ailleurs que vous en ayez envie ou non peu importe, à partir du moment où vous êtes parents vous devenez une proie pour les gens à la langue bien pendue. Que vous soyez aux courses, dans la rue, dans la salle d'attente du pédiatre ou pire de la gynéco, avec votre ventre rond ou votre mouflet, j'ai l'immense joie de vous annoncer que vous ne serez plus jamais seule. De parfaits inconnus vont désormais vous faire l'immense honneur de partager avec vous leurs expériences, opinions ou précieux conseils sur tout et n'importe quoi allant de votre poids pris pendant la grossesse, à votre choix d'allaiter ou pas, en passant par le fait que votre enfant ne porte pas de chapeau. Moi qui n'aime pas parler à des inconnus (et pas seulement parce que ma mère me l'a interdit), depuis que j'ai basculé dans le monde de la parentalité je suis servie. En général, je suis prise de cours par cette proximité immédiate et par l’intimité à laquelle les questions touchent en général. Autant je me noie parfois dans ma gêne, autant certains semblent ignorer son existence. Oubliez les mots pudeur, et préparez-vous : des gens sortis de nulle part vont soudainement s'intéresser à vous, votre nombril, et votre enfant, sous prétexte d'être également parents (c'est vrai que nous ne sommes pas nombreux sur Terre). 
Attention, je n'ai a priori rien contre ces personnes pour qui partager l'expérience des nuits courtes ou du jet de purée dans l'oeil sont des points communs suffisants pour tenter de se lier avec vous en 30 secondes chrono. Mais ayez juste conscience que pour une timide comme moi cet exercice peut virer à la torture, ou dans le meilleur des cas s'approcher d'une thérapie comportementale en mode immersion totale. En général, je me contente de sourire toujours aussi bêtement et de ne répondre que par oui ou par non, en m'efforçant de ne pas paraître trop agacée tout en priant pour que la conversation et mon calvaire prennent rapidement fin.

Mais timides, ne vous y fiez pas, la carte maman a aussi des bons côtés et peut s'avérer également très utile... Notamment, dans une situation mondaine imposée où vous avez obligation de faire bonne figure et un minimum de contact social, comme une soirée où votre patron est présent, ou un mariage en présence de la belle-famille (mon cas il y a moins d'un mois). Ne vous embêtez plus à chercher un sujet de conversation qui tentera de vous rendre un tant soit peu intéressante, vous êtes mère (ou future mère) et cela est bien suffisant pour tenir de longues heures. Laissez faire vos voisins de table ou de cocktail, la question enfant va de toute façon finir par tomber d'elle-même. Avec les parents, vous pourrez ainsi comparer vos expériences voire jouer au jeu du "le mien est mieux que le tien, nanananère", et avec les non-parents vous pourrez donner envie ou pas de passer le pas, avec récit d'épisio j'en passe et des meilleures. La carte parents meilleur moyen de briser la glace illico presto, le reste n'étant que du blabla.

Depuis que je suis mère, ma timidité n'est certes pas guérie et est même parfois mise à rude épreuve le contact semblant être exacerbé entre parents Pourtant quoi de mieux que de se retrancher derrière ce nouveau rôle pour avoir un minimum de contenance en action de sociabilité et surtout une mine inépuisable de sujets et de choses à raconter, la preuve...
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25 juin 2012

C'est si bon...

Fini les grasses mat'
Fini l'insouciance
Fini la vie à 2
Fini la cool'attitude et la non organisation permanente
Fini les dîners en tête-à-tête
Fini les soirées improvisées et sans fin
Fini la sensation de totale liberté

Mais c'est si bon....

Si bon de la retrouver
Si bon de sentir son odeur
Si bon de lui faire des bisous
Si bon de l'entendre rire
Si bon d'être saoulée par ses paroles
Si bon de retrouver sa chevelure indomptable
Si bon de se faire réveiller par des "Maman"
Si bon de partager nos repas avec elle
Si bon d'entre ses "ze t'aime !"
Si bon d'être émerveillée par ses progrès
Si bon de la trouver changer et en même temps la même
Si bon de la voir grandir
Si bon qu'elle soit là !!!

♥♥♥
Mon bébé tu m'as tant manqué...
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22 juin 2012

Journée Nationale du Don d'Organes

Source
J'ai l'impression qu'il y a des journées nationales de tout et n'importe quoi. Au milieu de toutes celles qui me semblent superficielles, me font parfois sourire ou rouler des yeux, une me fait toujours réagir et réfléchir, celle d'aujourd'hui 22 juin, la journée nationale du don d'organes. Peut-être est-ce parce que ma mère est infirmière ? Parce que la question de la mort n'est pas tabou chez nous ? Parce que petite j'ai un peu trop connu les hôpitaux ? Mais pour moi se poser la question du don d'organes est une évidence. Attention loin de moi de m'engager sur la voie d'un discours moralisateur. La réponse vous appartient, je n'ai pas à juger le choix d'autrui, mais il est pour moi essentiel d'au moins une fois dans sa vie se poser LA question : "Et moi qu'est-ce que je veux ?".

Mes proches connaissent mon voeu de donner mes organes s'il m'arrivait quelque chose. On en a parlé, c'est clair, c'est dit, plus besoin de revenir là-dessus. Pour aller au bout de ma démarche, j'ai même été jusqu'à demander ma carte de donneur d'organes, après avoir vu un reportage où malheureusement une petite fille rejoignait les anges faute de donneur, bref ce fut l'électrochoc qui m'a fait aller un cran plus loin : au-delà de faire savoir mon choix à ma famille, je l'ai aussi partagé avec mon portefeuille. Cette carte n'a aucune valeur juridique, c'est juste une manière de plus de faire savoir sa volonté et sa sensibilité à ce sujet, et parfois d'entamer le débat avec les personnes qui l'aperçoit. 

Evidemment me direz-vous, c'est l'été, il fait enfin beau et vous avez pas vraiment envie de vous assombrir l'esprit avec ces idées tristes. Moi je le vois pas comme ça, je pense que ça fait tout simplement partie des questions importantes qu'il est bon de se poser au moins une fois dans sa vie même si cela nous ramène à ce qui nous angoisse fortement, la mort. Il est surtout essentiel de partager notre souhait à nos proches le temps d'une conversation, au moins les choses sont claires, et si malheureusement un jour la situation se présente ils n'auront pas à se demander ce que vous souhaitiez. C'est comme faire son testament, ou prendre une assurance-vie, c'est pas ce qu'il y a de plus drôle au monde mais que voulez-vous ça fait aussi partie de la vie. 
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Blogueur, cet animal moderne

J'ai découvert le monde des blogs il y a maintenant quelques années. Après m'y être promenée, j'ai décidé d'avoir à mon tour, mon petit espace à moi, un lieu de rendez-vous où je pouvais coucher mes pensées et partager des instantanés de vie. Cet espace d'expression m'offrait un véritable exercice d'écriture, de mise en page, de communication, et aussi une formidable ouverture sur les autres, sous forme de découvertes ou d'échanges. Aujourd'hui ce qui n'était à la base qu'un hobby fait désormais partie intégrante de ma vie. Je respire blog, je mange blog, je pense blog. Je me suis littéralement prise au jeu, et même si je n'en ai pas toujours conscience, j'ai mon blog dans ma peau ou en tout cas dans mon esprit. Tout au long de la journée je note dans mes comportements la "blogging attitude" qui s'est emparée de moi.

Pas un jour ne se passe sans que je ne sois à l'affût du sujet pour mon prochain article. Tout est susceptible de m'inspirer, de me donner envie de passer du temps devant mon écran d’ordinateur. Mon blog n'a pas vraiment de thématique, j'aime y parler de tout ce qui fait ma vie, alors autant dire que c'est parfois le bordel mais tant pis il me ressemble et après tout n'est-ce pas le but, laisser une porte ouverte sur son moi.


Désormais quand je lis un livre ou vois un film, je pense immédiatement à la chronique que je pourrais en faire...ou pas. 
Avant je m'adonnais à la photographie pour mon plaisir, aujourd'hui je m'éclate toujours autant avec mon Canon, mais pense de plus en plus souvent à l'illustration d'article que je pourrais en tirer. 
Mon esprit créatif est piqué au vif par tous les talents que je rencontre sur la toile, et je me suis mis moi aussi à me servir de mes 10 doigts autrement que pour taper frénétiquement sur mon clavier, mais bien pour donner concrètement vie à certaines de mes idées ou de tester un diy qui m'aurait charmé.
J'aime partager mes grands bonheurs et petits tracas de ma vie de maman, et mieux qu'un livre de Laurence Pernoud, les commentaires ou autres articles de mes congénères m'aident à prendre le recul qui manque parfois aux nouveaux parents et me font sentir moins seule au milieu de ce marécage de couches et de biberons.
Que je sois déprimée ou euphorique, en colère ou comblée, j'ai envie de me confronter à mes sentiments, de me poser face à une situation, d'y réfléchir, d'en tirer des mots, et enfin de partager ce qui en ressort...

Mon blog c'est un peu mon lieu de thérapie, un lieu où je peux être 100% moi et où le plaisir est le maître-mot. Aucune obligation, seulement de l'envie et de l'inspiration, et tant que c'est ainsi faire partie de cette communauté des temps modernes que sont les blogueurs me convient. Pourtant j'ai bien conscience des limites de ce monde virtuel, et sais au fond de moi que la vraie vie se passe ailleurs...
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21 juin 2012

Quand l'enfant n'est pas là, les parents dansent...enfin presque !

Source
Notre fille est loin de nous depuis maintenant un peu plus de 10 jours, partie rejoindre mes parents en vacances dans le sud-ouest... Je pense qu'il est inutile de préciser qu'elle nous manque terriblement. Tels des drogués en crise, mon homme et moi attendons avec impatience et fébrilité notre rendez-vous quotidien avec notre bébé, notre dose d'elle, le coup de fil du soir qui nous laisse entrevoir sa petite voix, sa grande malice, son caractère bien trempé et parfois avec un peu de chance son rire communicatif. Ce shoot, après des débuts difficiles, nous permet de tenir en attendant son retour...

Mais cette absence prolongée a pour conséquence immédiate de chambouler entièrement notre quotidien. Habitués au rythme calibré des semaines avec bébé, nous retrouver à nouveau en mode couple sans enfant nous ramène à l'époque pas si lointaine où nous n'avions que nous 2 à penser. Cette situation provoque chez nous un sentiment ambivalent, partagés entre le manque évident et l'envie de profiter de cette absence temporaire qui nous offre malgré tout une bouffée de liberté dans notre rôle de parents. Ses vacances sont au final aussi un peu les nôtres...

Le matin je traîne au lit, peux attendre la dernière minute pour me lever. Pas de bébé à s'occuper, juste moi. J'ai l'impression d'avoir une éternité devant moi avant d'aller au boulot alors que d'habitude c'est la course. Je repousse le réveil, m'offre le luxe de m'étirer comme un chat dans mon lit, prends le temps de me faire la plus belle pour aller travailler, et me pause pour un vrai petit déjeuner, que j'ai tout juste d"habitude le temps d'imaginer...

Le soir, rebelote, les heures s'écoulent au gré de nos envies et non soumises à une certaine organisation. Je rentre directement du travail, en moins de 10 minutes je suis chez moi, pas de passage à la crèche ou chez mes parents. Une fois le travail terminé, mes obligations s'arrêtent là, point final. Libre à moi d'aller faire les boutiques, de flâner en bord de mer, de bouquiner, de faire des loisirs créatifs, ou de me retrouver en tête-à-tête avec mon chéri sans regarder l'heure, sans s'obliger à dîner à table, sans réfléchir...

LIBERTÉ, voici le sentiment que l'absence de notre fille nous offre. Cela fait peut-être de nous des parents indignes, mais on s'en fout. Notre fille est heureuse là où elle est et c'est bien là le principal. Et privilège de l'âge, elle ne se rend pas vraiment compte du temps qui s'est écoulé depuis nos au-revoirs, alors autant se déculpabiliser et profiter de cette douce parenthèse pour retrouver l'insouciance qui était nôtre avec son arrivée il y a maintenant presque 2 ans.

Mais ne vous y tromper pas, la vie est certes plus facile, moins contraignante, moins chronométrée, mais sans notre petit moulin à paroles la maison nous semble bien vide et silencieuse. Nous avons bien profiter de cette pause pour nous retrouver et nous reposer, mais les blagues les plus courtes sont les meilleures, et là je pense qu'il est grand temps pour notre petit amour de rentrer enfin chez nous et de nous retrouver en famille, les trois mousquetaires. On aime la vie à 2, mais on n'échangerait désormais pour rien au monde notre vie à 3. Malgré les hautes et les bas, les petits tracas et les questionnements perpétuels, je n'ai jamais autant eu envie d'avoir matière à râler à propos de ma vie de maman, car au moins cela signifierait que je peux enfin tenir à nouveau  ma fille dans mes bras...

J-2 avant son retour... Tic-tac, tic-tac...
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19 juin 2012

J'me sens pas belle




"Bonjour, je m'appelle Koxie, j'ai 30 ans, et je ne m'aime pas." 
A l'écrire, cette phrase me fait froid dans le dos, et pourtant c'est la triste vérité. Je ne m'aime pas, en tout cas j'ai du mal à m'aimer, à accepter ce reflet dans le miroir, ce corps trop encombrant, ces courbes trop généreuses. L'été se profile sur la pointe des pieds, et alors que pour la plupart cette saison est synonyme de bonheur, pour moi c'est l'annonce de mon enfer annuel... Plage, maillot de bain, tenues légères, ces mots censés faire rêver et donner l'envie de boucler sa valise dans l'heure, résonnent dans mon coeur comme un vrai calvaire.

Je suis ronde et je pense que je le serai toujours. Depuis mes 15 ans, mon image est devenue le thermomètre de mon humeur, la montagne russe de mes pensées. Certains matins je me sens pas si mal avec moi-même, et ai la douce illusion que moi aussi je peux être jolie, puis d'autres, les plus nombreux, je suis emplie d'une infinie tristesse en croisant mon reflet. Depuis mes 15 ans, je me torture, tente des choses, prend des grandes résolutions, et finalement empire la situation et continue à entretenir malgré moi le mal qui pourtant me ronge. Depuis mes 15 ans, je me sens étouffée par certains regards (que parfois j’imagine toute seule comme une grande). Mon adolescence fut un enfer qui m'a laissé une marque au fer rouge de la lettre G comme GROSSE, cette cicatrice bien qu'ancienne a du mal à guérir, et maintenant que mes bourreaux sont loin et m'ont surement oublié, je n'ai plus besoin d'eux pour me sentir au bord du gouffre, puisque j'ai bien appris ma leçon et me répète les mots qu'ils m'ont asséné durant une bonne partie de ma scolaritédésormais seule face à mon miroir. Pourtant à l'époque, j'étais juste potelée, rondouillarde mais loin du mot "obèse". Aujourd'hui j'y suis, tout du moins médicalement parlant et pourtant mon regard sur moi n'a pas vraiment évolué. Je me sens comme cet ado de 15 ans qui ravalait ses larmes dans la cour et se défendait par la seule arme qu'elle avait en sa possession : l'humour. Oui mais à force d'auto-dérision afin de m'asséner les coups avant que d'autres le fassent, je me suis un peu perdue en chemin, et ai fini par croire réellement à ce discours que je débitais afin de me faire d'une certaine façon accepter.

Aujourd'hui, l'adolescente grosse a du mal à croire ce qui lui arrive. J'aime un homme qui m'aime telle que je suis, tout en rêvant qu'un jour que je me vois à travers ses yeux et que je me sentes enfin à ma place et en paix avec moi-même. Je suis maman d'une petite fille, la plus jolie du monde, en toute objectivité bien sûr ! Comment ai-je pu donné naissance à un être d'une telle beauté et douceur alors que je m'exècre moi-même ? Je suis entourée d'une famille et d'amis précieux qui m'aiment, connaissent mes failles, et sont surpris d'un tel mal être venant d'une fille au discours si positif, enthousiaste et optimiste. Les mots me servent à me cacher, cacher ma douleur et mes pleurs, que je laisse parfois s'exprimer dans l'intimité d'une cabine d'essayage ou les vestiaires d'une piscine...

Ma grossesse fut bizarrement une douce pause où j'ai déposé pour quelques instants mes armes et ai enfin vu mon corps autrement qu'un lourd fardeau. Je ne me suis jamais autant scruté, regardé, photographié, aimé. Mon corps et moi faisions enfin un, j'avais l'impression de le découvrir. Malheureusement, cet état de grâce fut éphémère et aujourd'hui mon corps et moi jouons encore et toujours à je t'aime moi non plus...


"Bonjour, je m'appelle Koxie, je ne m'aime pas mais je me soigne."
Aujourd'hui je n'ai plus envie de courir après un idéal, un poids, une silhouette. J'en ai marre de mettre ma vie entre les mains de chiffres, que ce soit en kilos, centimètres ou taille de vêtements. Marre de compter, de me priver, de craquer, de me goinfrer, de souffrir. J’aimerais être comme ces femmes que je croise de plus en plus au détour du web ou des magazines. Ce ne sont plus les mêmes qui me faisaient fantasmé à une certaine époque. J'ai changé de références et c'est déjà beaucoup. Les femmes que j'admire ne font plus une taille 36, et pourtant elles sont belles, glamour, pleines de rondeurs, loin des tailles anorexiques des podiums. De vraies femmes avec de vraies formes, mais qui se moquent bien de la course à la minceur, ont le corps qu'elles ont, ont appris à l'aimer malgré ses défauts, ses bourrelets, ses courbes parfois trop prononcées. De vraies femmes qui se permettent le luxe de suivre la mode, de jouer avec elle, d'être glamour et sexy malgré leur taille commençant par un 4. Bref des vrais femmes qui s'aiment telles qu'elles sont, belles à leur manière et respirant la confiance en soi. Mes références et donc mes objectifs ont changé. 
J'aimerais me délester de ce poids de mes épaules, de ces complexes qui me tuent à petits feux. 
J'espère me voir telle que je suis, une femme avec ses défauts certes mais aussi ses atouts. 
Je veux gagner ce luxe qui me manque cruellement, la confiance en moi qui changerait tout. 
Je jure de tout faire pour transmettre à ma fille une image positive d'une femme moderne heureuse qu'elle que soit son tour de taille. 
Je me promets d'entamer dès à présent un processus de paix avec moi-même...






Adèle




Big Beauty





Tara Lynn
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18 juin 2012

Paris ♥


"Paris finit toujours par vous nourrir" 

Cette phrase d'Alfred Capus illustre à la perfection le sentiment que j'ai de retour de ma petite escapade entre filles à la capitale. Paris me nourrit, Paris me recharge les batteries, Paris me fait vibrer, Paris me fait rêver... J'aime cette ville, j'y ai vécu une petite année durant mes études, et depuis j'ai besoin d'y retourner régulièrement prendre une bouffée d'air, de mode, de culture, d'architecture, de gourmandises, de Paris quoi ! Paris me nourrit donc sur tous les plans...


Nourritures culturelles...
 

 Expo Louis Vuitton - Marc Jacobs (Musée des Arts Décoratifs)


Expo Babar (Musée des Arts Décoratifs) 


 Expo Mamika (Bercy Village)






Monumenta 2012 (Grand Palais) 



Expo Helmut Newton (Grand Palais)


Nourritures tout court
 






 Nourritures de rue
 




 Nourritures modesques


 Le temple de la mode - Les Galeries Lafayette Bd Haussman

  Nourritures architecturales





 








 Je ne suis certes pas parisienne, mais c'est un fait un petit bout de Paris bat en moi... 



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